7/20/2024

Exposition "Musiciennes" au Musée des instruments à vent de La Couture-Boussey

Cette exposition, sous-titrée "Objets de regard et actrices de la vie musicale", qui a lieu du 1er juin au 15 décembre 2024, met en valeur les regards ambigus portés par l'histoire sur les activités des musiciennes, amatrices ou professionnelles, dans les sociétés occidentales.

Elle a lieu au Musée des instruments à vent de La Couture-Boussey, en Normandie, un haut-lieu de la facture instrumentale.



3/09/2024

Compositrices-pianistes en France au XIXe siècle

J'ai donné deux conférences sur ce sujet:

Le jeudi 14 mars à 18h, BNU de Strasbourg, dans le cadre du Festival Les Musi&lles. À voir là: https://www.youtube.com/watch?v=GPc4lHbGMTs

Le samedi 23 mars à 11h, Conservatoire de Nantes.

Le XIXsiècle a marqué l’apparition de plus de compositrices que les siècles précédents, grâce à deux principaux facteurs : le développement des classes moyennes où la pratique par les femmes des arts d’agrément prend de plus en plus d’importance, et le succès du piano, instrument perçu comme « modeste » (touché seulement du bout des doigts, les pieds rapprochés sur les pédales) et convenant donc à la « nature » féminine. Composer des romances, des mélodies, des pièces de danse, musiques destinées à une consommation domestique, se révèle une activité créatrice féminine tolérée, puisqu’il s’agit de pièces de facture simple ne demandant que des connaissances réduites en écriture musicale et pour lesquelles les autrices ne revendiquent pas un statut de compositeur. Mais certaines ne s’arrêtent pas là. Bravant les préjugés sur l’incapacité des cerveaux féminins à l’abstraction et partant, à la composition transcendante, certaines musiciennes approfondissent leur études de composition avec les meilleurs professeurs et, trouvant des alliés parmi les musiciens prestigieux de leur époque, voient leur musique jouée en concert, reçue favorablement par la critique et publiée.

Je présente les parcours et les œuvres de cinq de ces compositrices-pianistes remarquables, Hélène de Montgeroult, Louise Farrenc, Marie Jaëll, Cécile Chaminade et Mel Bonis.


Si cette conférence vous intéresse, vous pouvez me contacter. Elle dure environ 1h15 et offre une riche iconographie et des exemples musicaux.

12/05/2023

Les femmes de l'Opéra-Comique

Le 5e colloque sur les Femmes de l'Opéra-Comique se tiendra à l'Opéra-Comique les 8 et 9 décembre 2023. 

J'y parlerai le 8 décembre à 16h30: L'accès problématique des compositrices à l'Opéra-Comique

Entrée libre sur réservation.

https://www.opera-comique.com/fr/spectacles/les-femmes-de-l-opera-comique


5/13/2023

Les compositrices lyriques

Je suis heureuse de vous annoncer la publication d'un article consacré à ce thème, sur le site Présence compositrices:

Les compositrices lyriques, un état des lieux - Première partie: de 1600 à 1920



2/12/2023

César Franck et les musiciennes

 Vous pouvez écouter l'épisode "Au féminin" dans l'émission de Xavier Falques sur RTBF, César Franck, de chair et de sons: le feuilleton inédit qui célèbre le bi-centenaire du compositeur.


10/09/2022

Une brève histoire des musiciennes

 Les compositrices devenant plus visibles, je signale ici un des mes articles, qui permet de les replacer dans le contexte de l'histoire des musiciennes: 

« Les musi­ciennes : de la pion­nière adu­lée à la concur­rente redou­tée, bref his­to­rique d’une longue pro­fes­sion­na­li­sa­tion », Tra­vail, genre et socié­tés, CNRS – MAGE, n° 19, avril 2008, p. 41-63. Disponible en ligne: https://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2008-1-page-41.htm

3/23/2022

Le mépris de la Philharmonie de Paris pour les musicologues

 Je devais donner le mardi 3 mai 2022 de 15h à 17h à la Philharmonie de Paris une conférence intitulée « 1890-1940: les compositrices entre floraison et occultation », dans la série Portraits de compositrices, du XIIe siècle à nos jours.

Je dis « je devais », car je me suis vue obligée d'annuler cette conférence. En effet, entamant la quarantaine d'heures que j'estimais nécessaires à sa préparation, j'ai été prise d'un profond dégoût à l'idée que mon travail d'experte serait si bassement rémunéré : la Philharmonie paye cette prestation 280€ brut/environ 230€ net, soit, par rapport au travail que j'avais prévu, un montant horaire net d'environ 5,75€, quand le SMIC horaire net pour 2022 est d'environ 8,37€.

Même si je n'avais pas encore signé de contrat, je m'étais engagée à donner cette conférence : quand j'avais été sollicitée, j'avais protesté face à cette rémunération ridicule, qui est celle proposée à toutes et tous les musicologues participant à la série Portraits de compositrices, mais sans résultat. Alors, par passion pour le sujet, parce que les compositrices, c'est l'engagement profond de ma vie, j'ai accepté.

Mais la passion pour mon sujet à des limites : j'ai rompu un contrat moral, oui, mais je dois considérer le respect envers moi-même et mes capacités. Il m'est impossible de cautionner le mépris que démontre la Philharmonie envers les musicologues en proposant cette rémunération. Notons de plus que les conférences sont payantes : 14€. Étant donné qu'elles attirent au moins une trentaine de personnes, la Philharmonie peut compter sur une somme minimum d'entrées de 420€.

Je me suis vue répondre par le responsable de la programmation, qui n'a pas manifesté la moindre empathie pour ma réaction et a au contraire déploré la « tonalité » de mon message (accepterait-il, lui, de travailler pour cette somme?) que « les activités de culture musicale permettent à une centaine de musicologues d'y participer chaque saison sur des formats variés, à l'image des colloques, rencontres, collèges, forums et publications diverses ».

C'est donc une centaine de musicologues qui se retrouvent exploités chaque saison par la Philharmonie de Paris.